22 janv. 2013

Twins of Evil


Réalisé par John Hough en 1971.
Avec : Peter Cushing, Mary Collinson, Madeleine Collinson, Kathleen Byron, David Warbeck, Damien Thomas, Dennis Price...
Scénario de Tudor Gates librement inspiré de Carmilla.

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Maria et Frieda, soeurs jumelles totalement identiques, sont orphelines et sont confiées à la garde de leur oncle Gustav, un puritain convaincu à la tête d'une confrérie de chasseur de sorcières fanatiques. Frieda ne tarde pas à tomber sous le charme du mystérieux Conte Karnstein...

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Twins of Evil, ou Les Sévices de Dracula, tel qu'il est connu chez nous, est le troisième film de la Hammer à se réclamer du roman de Sheridan Le Fanu. Ce troisième film dont l'action se déroule visiblement plus d'un siècle avant The Vampire Lovers et Lust for a Vampire, ne comporte que peu de ressemblances avec Carmilla, le personnage lui-même ne fait d'ailleurs qu'une brève apparition (sous les traits de Katya Wyeth) pour initier son descendant aux rites vampiriques. C'est dans l'association du mythe du vampire à la sorcellerie que le film trouve son postulat le plus intéressant, offrant à Peter Cushing un rôle sur mesure de fanatique religieux.


Le film joue habilement avec les personnalités opposées des jumelles du titre, l'une, Frieda est attirée par le conte Karnstein et devient une vampire séductrice, tandis que l'autre, Maria s'éprend d'un séduisant jeune professeur, Anton. Alors que Gustav acquiert la certitude que Frieda a succombée au vampire, il la fait capturer par la confrérie. Karnstein kidnappe alors Maria et l'enferme dans la geole de la confrérie à la place de Frieda. Lorsque Maria est finalement conduite au bûcher à la place de sa soeur, seul Anton sait que Gustav fait erreur, mais impossible de stopper celui qui s'est autoproclamé inquisiteur.

Aux commandes de ce superbe film au scénario plus complexe qu'à l'accoutumé, on retrouve un spécialiste du cinéma fantastique dont c'est la seule réalisation pour le studio Hammer : John Hough. Le futur réalisateur de La Maison des Damnés superbe adaptation du roman de Richard Matheson, Hell House), offre un film sans temps mort, qui bénéficie d'une direction artistique superbe, à des lieues au dessus de Lust for a Vampire. Le casting au sein duquel on retrouve un Peter Cushing magistral compte aussi en la personne de Damien Thomas un conte vampire séducteur qui n'est pas sans évoquer le Baron Meinster des Maîtresses de Dracula de Terence Fisher (1960), et surtout les playmates Collinson, véritables jumelles dont le charme juvénile rend leur rôle d'autant plus ambigu.


Beaucoup moins versé que son prédécesseur dans la contemplation du physique de ses actrices, Twins of Evil offre un spectacle gothique superbe, et un divertissement certain. La musique de Harry Robertson est aussi une excellente surprise, tirant vers le western lors des chevauchés de la confrérie dirigée par Gustav/Cushing. Porté par de bonnes idées, de splendides fulgurances esthétiques et un excellent casting, ce film est le véritable coeur de la saga Karnstein de la Hammer, qui retrouve son style flamboyant, et mérite d'être (re)découvert.

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